J'espère que c'est une blague - Chapitre 1
Un récit écrit par Abigaëlle P. (9e)
Une illustration faite par Élise L. (9e)
Je me dirige vers mon école, entourée des feuilles rouges et oranges de l’automne, les écouteurs dans les oreilles, jouant la musique de mon chanteur favori, Edmond. Ouais, Edmond, tout court. C’est lui qui me met un sourire dans le visage tous les matins, peu importe le moment. J’ai beau demander sans cesse à des personnes au hasard « Est-ce que tu connais Edmond », la réponse est toujours non. Argh, ça me dérange. Comment ça se fait que personne ne le connaisse?
J’affiche une grimace au moment où mon coeur fait un bon. Je viens de me faire klaxonner par une voiture qui vient peut-être d’arrêter juste à temps avant de me frapper de plein fouet. On vient de peser sur le cercle au milieu du volant, moi en étant la cause. Oui, moi. La pauvre innocente qui fait juste traverser la rue, pour la simple raison que le feu pour piéton allumé à l’autre bout de celle-ci. Je lève la tête. Ah, ouais non, celui-ci n'était pas illuminé de sa couleur blanche. Je baisse la tête, en signe d’excuse, mais en même temps pour ne pas revoir le visage du conducteur. Je me dirige vers l’autre bout de la rue à toute vitesse, où j'arrive en face de mon établissement scolaire.
Je me rends à l’entrée principale et je pénètre dans cette grande école. Les projets artistiques des « arts visueleux » (ouais, c’est vraiment le surnom des étudiants qui se concentrent en art visuel) sont toujours affichés sur un mur, puis sur l’autre, tous les prix de l’école fièrement affichés. Je vais porter mes affaires dans mon casier et prends le cartable dont j’aurai besoin pour mon prochain cours. Pour me rendre à celui-ci, je retourne directement vers l’entrée principale.
Je ne dirais pas que mon école secondaire est un endroit où je dois me rendre à reculons. En fait, j'aime plutôt ça! Notre école est spécialisée en arts, quoi de mieux! (je sais, il y a bien des choses mieux que ça, mais que voulez-vous).
Ah non, en tout cas, je sais que c’est bien mieux que ce que je vois devant moi. Médéric, un grand garçon aux cheveux blonds s’avance justement vers moi, un sourire au visage. Celui-ci me fait croire qu’il a un béguin pour moi depuis le primaire. Ben oui, me semble… Ai-je besoin de vous dire que l’autre jour, il a essayé de m’embrasser? Pire, en refusant, j’ai reculé et je me suis frappé la tête contre le mur. Bravo championne. Depuis, je l’évite encore plus qu’avant.
La plupart des filles que je connais ne font qu'argumenter sur ma soi-disant « mauvaise décision de le laisser aller ». Non! Aucunement. Déjà, il a beau être un gentil garçon, les blonds ne sont pas mon genre.
Médéric est charmant, certes, mais je pense que la moitié de son cerveau a été remplacé par un brocoli. Je sais que ça n’a pas de sens, mais pour lui, le réchauffement climatique n’existe pas, il est impossible d’aimer quelqu’un du même sexe, et ne parlons même pas du droit féminin. On dirait qu’il vit dans le passé! D’ailleurs, j’ai beau lui avoir répété de nombreuses fois qu’il ne m’intéressait pas, on dirait que ça ne lui rentre pas dans la tête.
Bref, je me dirige vers un autre corridor, devant alors faire un détour pour me diriger vers ma classe de français. Si ça se trouve, je pourrais y arriver à temps avant que Médéric me rattrape. Heureusement pour moi, il n'a pas les mêmes cours que moi. Il ne pourra donc pas entrer dans ma classe, avec aucun contexte, sans se faire interpeller par un professeur.
Je m'assois à ma place habituelle. Je vois celui que j’évitais passer devant mon local. Nos regards se croisent et ensuite il disparaît derrière le mur. Ouais, je l’ai échappé belle.
Quelques minutes plus tard, mon professeur entre dans la classe, suivi de Germaine (celle qui arrive toujours en retard). Il claque des mains, faisant signe à tous les élèves de lâcher leurs appareils électroniques. J’avais oublié que je portais encore mes écouteurs. Je suis tellement enfoncé dans la musique, parfois, que le fait que j’en écoute me sort de la tête.
- Bon, alors, hum, ah oui, ah non.
Mon enseignant, monsieur Riesle, commence tout le temps son cours comme ça, sans savoir par où commencer.
- Ben voyons, qu’est cé ça, AHHHHH!
Le professeur se met à sautiller partout dans la salle. Disons que ça lui prend du temps avant qu’il nous dise enfin ce qui se passe.
- Il y a une chenille!
Je savais pas que mon prof de français avait peur de ce petit insecte se transformant en papillon.
- Ah non, m’sieur, c’est ma ch’nille en plastique pour mon cours de sciences, interpelle Harold, un élève de mon groupe classe.
Malaise. Monsieur Riesle se reprend en main et reprend son sérieux. Il va prendre une pile de feuilles sur son bureau et commence à parler en regardant celle-ci.
- Est-ce que quelqu’un connait... Edmond?
Je rêve? Edmond? Le Edmond. Mon chanteur préféré que personne ne connaît habituellement? Bien sûr que je le connais, et même par coeur! Les mots sortent de ma bouche sans que je m’en aperçoive.
- Oui! Moi! Moi, je le connais! Je sais tout sur lui, littéralement. Je-
- Eugénie? Bien. Tu iras lui porter ces documents chez lui.
Ouais, j’avais oublié de vous le dire. Je me nomme Eugénie, fille aux cheveux bruns et aux yeux gris. Mais ce n’est pas important présentement. Il y a quelque chose de bien plus capital qui se passe en ce moment.
- Attendez. Quoi?
- Je ne veux rien entendre. Allez qu’on commence. On a beaucoup de travail à faire.
Les nombreux élèves qui avaient la tête tournée vers moi suivent du regard monsieur Riesle venir me porter une pile de documents.
Me voilà maintenant à devoir me rendre chez un garçon dont je ne connais pas l’existence.
* * * * * * * * * *
Salut! Moi, c’est Abigaëlle et je suis en 9e année. Je suis une fan de l’écriture; c’est l’une de mes passions! J’écris quand je m’ennuie, quand je suis censée faire autre chose… La forme d’écriture que je préfère est le récit. Justement, la suite de mon histoire J’espère que c’est une blague sera publiée prochainement sur le blogue. Je souhaite que ce récit vous garde captivés du début à la fin!
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