Jeune femme disparue depuis 100 ans retrouvée vivante dans une cabine téléphonique (Concours d'écriture du 25e de BD)
Nouvelle journalistique rédigée par Élise Goulet Pedersen, gagnante du volet enseignants pour le Concours d'écriture du 25e de BD
Margaret Robinson, 17 ans, a été retrouvée à l’intérieur d’une cabine téléphonique au nord du village de Dedham, en Angleterre. La jeune femme, qui a été portée disparue le 25 avril 1923, dit être en santé et cherche à retourner chez elle.
Mlle Robinson n’était jamais rentrée à la maison à la suite de son quart de travail à la manufacture de chaussures du canton le 25 avril en soirée. La famille a longtemps présumé qu’elle s’était noyée en traversant le pont qui reliait son lieu de travail à la demeure familiale.
Alice Gilbert, la propriétaire de la cabine téléphonique en question, a contacté la police samedi dernier lorsqu’elle a entendu le téléphone sonner. « La jeune femme au bout du fil semblait très confuse. Elle me demandait de l’aide. Qu’elle était coincée. J’ai tout de suite appelé la police avec mon téléphone cellulaire » nous a expliqué la jeune artiste canadienne qui est déménagée dans ce petit village britannique après ses études à l’Académie des Arts de Béatrice-Desloges.
L’appareil téléphonique à l’intérieur n’avait pas été enlevé tel que le stipulait son contrat d’achat. C’est en nettoyant la cabine afin de la préparer pour sa transformation en microstudio d’art qu’elle a entendu le téléphone sonner. « Vous pouvez imaginer le saut que j’ai fait puisque j’assumais que cet appareil avait été débranché depuis des années. »
Les policiers ont confié le dossier au Secret Intelligence Service du Royaume-Uni. « Nous confirmons que la voix entendue au téléphone est bien celle de Margaret Robinson et qu’elle est prisonnière du téléphone. Notre agence organise la logistique de sa libération, » a déclaré un représentant de l’organisation.
Le British Telecom Group, propriétaire des fameuses red phone boxes, n’a pas voulu commenter l’incident. La compagnie britannique vend depuis quelques années ses cabines téléphoniques à la population pour le coût d’un livre sterling. Selon l’entreprise, les téléphones publics sont désuets puisque plus de 80% de la population britannique possède un téléphone cellulaire. Ces structures rouges qui sont depuis plusieurs décennies des icônes de la culture britannique sont maintenant transformées en bibliothèques, centres de recharge, cafés et studios d’art.
« Je crois que la compagnie a un agenda caché. C’est évident qu’ils se débarrassent de ces boîtes pour cacher quelque chose de plus gros, » a affirmé une villageoise qui préfère rester anonyme. « Ça sent le voyage dans le temps mal organisé. J’en ai souvent vu à la télévision. Les gens pensent aller à une époque et, pouf, ils arrivent ailleurs, » a ajouté son conjoint. Certains citoyens soupçonnent que d’autres personnes portées disparues soient prisonnières de cabines ailleurs dans le pays.
Pour l’instant, les causes de l’emprisonnement téléphonique de Margaret Robinson restent inconnues.
De son côté, Mlle Gilbert a dû abandonner son futur studio pendant l’enquête. « Le BT Group m’a offert une nouvelle cabine dans un village voisin, ce qui me convient moins puisqu’elle n’a pas une aussi belle vue » indique la Franco-canadienne qui doit décider si elle reste ou si elle rentre au Canada pour enseigner l’art dans son ancienne école secondaire qui célèbre cette année ses 25 ans. « J’ai toujours rêvé de retourner à BD pour partager ma passion des arts avec les générations futures. »
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